Loin des débats qui agitent le cyclisme profesionnel, s’il est un segment du marché cycliste où les freins à disques s’imposent en toute logique, c’est bien celui de l’endurance. Les vélos taillés pour l’endurance et le confort ne peuvent que s’équiper ainsi. En voici deux exemples avec Cannondale Synapse Carbon Ultegra Discet Feltz3 Disc.
Cannondale réussit la performance d’intégrer des freins à disques sans amoindrir les qualités qui ont fait le succès du Synapse : souplesse verticale et polyvalence.
Pour commencer, notez bien la nuance : le Synapse Carbon tout court n’est pas le Synapse Carbon Hi-Mod. La fibre utilisée diffère, ce qui a sans doute une petite incidence sur le poids et sur le rendement. De fait, d’une façon générale et pour l’heure, les modèles “freins à disques” instaurent une autre grille de poids : à prix équivalent, il faudra accepter un vélo un peu plus lourd. Ceci est – éternelles responsables ! – sans doute le fait des roues, pour le moment peu nombreuses en version disques. Même si ça n’est pas flagrant, même si ça n’en bouleverse pas les grandes lignes, notre Synapse a donc dû s’adapter pour recevoir les dits freins hydrauliques.
La fourche en est l’exemple le plus simple, puisqu’il faut à la fois la renforcer localement et ménager le passage de la durite. Sa morphologie porte l’empreinte du Speed Save System : les fourreaux sont extrêmement fins, susceptibles d’une bonne flexibilité longitudinale pour effacer sensiblement les vibrations. Logiquement, on retrouve cette empreinte sur le triangle arrière, dont les bases très aplaties et les haubans fins sont une promesse de souplesse. L’intégration du frein est particulièrement réussie. Il faut dire que le seul fait de supprimer l’étrier traditionnel arrière est d’un avantage esthétique considérable, et rend aux vélos ses lignes les plus pures (originelles serait-on tenté de dire). Le petit étrier hydraulique Shimano BR-785 est implanté à l’intérieur du triangle arrière et de façon assez originale : l’appui arrière est positionné une dizaine de millimètres en retrait de l’axe du moyeu. On pourra regretter, concernant les disques, non pas leur taille de 140 mm (sans doute suffisante), mais de constater qu’on se contente de la version “basique”, non pourvu du système Freeza (de fines “ailettes” partie intégrante de la structure du disque, chargées de disperser la chaleur).
Laisser un commentaire